mardi 10 mars 2009

Est-ce que je peux t'écrire?

Je suis seul.
L’ai transpercé sur du papier tout à l’heure :
Grosse écriture foncée
(Celle d’un dimanche sale,
Genre : « Je suis seul », mais en plus gros encore).

J’ai osé, moi, qui jamais rien,
Qui m’étends indolent sur un chemin de rien faire
Devant des vaches livides,
Qui à l’ouvrage vais zombie,
Qui dans la musique me noie
Goutte après note,
Qui te défroisse des tristesses séchées
(Osé t’écrire « Je suis seul »)

J’ai hâte que ça finisse cette vie-là,
Ce mode de vie-là,
Cette période de ma vie-là
Pendant toute laquelle aurait fallu que que.
Diégèse en l’air
Fournie en beaux mots.
Bibliothèque de tangibles riens.

Faut qu’on respire
Une bonbonne fois pour toute.
Même si c’est pas nous qui nous aimons.
Même si c'est d'autres à travers nous qu'on aime, dans le fond
(Des blonds, des blondes; des roux, des rousses; des noires...)
S’en fout!
Pourvu qu'on respire.

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