samedi 14 mai 2011

Retour sur une actualité

Aujourd’hui, dans l’actualité, un homme se tient debout : Vigneault. C’est que, en l’an 2010 de notre ère, l’immortel Natashquanais a refusé de céder les droits de diffusion de son hymne « Mon pays » aux organisateurs des Jeux olympiques, à Vancouver – banlieue taïwanaise. En fait, il l’aurait accepté, mais sous certaines conditions, dont celle de ne pas voir flotter dans les écrans de télévision, pendant qu’on sing his song, un drapeau du Canada. Je l’entends réfléchir :

Jamais feuilles d’érable poussées par le vent d’ouest n’occulteront la danse du lys. Et si je puis brider ce symbole qui marque comme un fer, rouge honte, tandis que mon fier refrain voyage allègre du cœur à la langue française, eh bien je le briderai.

Et, comme tout le monde en parle, il se justifiera, Vigneault. Il en sentira le besoin, une éternité médiatique plus tard, car un certain Furlong l’accuse d’enclaver encore un peu plus les deux solitudes. Et ce goddam separatist prendra le micro à Charette ou à Guy A. pour rappeler candidement que son pays qui est l’hiver n’est pas celui de Mr. Furlong; que l’Histoire du pays de sa chanson n’est pas celle du Canada et, surtout, que cet hymne est écrit pour un pays souverain.

Mais, poli, il ne dira pas qu’il serait plus approprié de chanter le « Xina Yimn Tsung » (j’invente) à Vancouver que le « Mon pays »; que des chansons francophones qui contiennent le mot hiver, on en compte des pelletées et que l’allumette lancée par Mr. Furlong dans le tas de foins médiatique aurait dû s’éteindre dans son vol.

On n’achète pas un homme comme Vigneault. Encore moins son pays.

Poëme d’hiver

Dehors, c’est blanc longtemps.
Il neige horizontalement.
Le vent pousse les voitures, une à la fois.
Il les fait déraper, se heurter et, souvent, mourir.

Et tu es là-bas, « à cent mille lieues de moi.
Comment oublier ton sourire
Et tellement de souvenirs? »

Étrange comme des paroles sans substance
Nous arrivent à des moments malsonnants,
Comme un vent blanc tuant des voitures
Les unes après les unes, après les unes.

La folle

Tu entres.

Tu portes un chandail écarlate, comme le drapeau de l’ambassade du Canada dans quelque chaotique afrique.
Or, tu t’effaces dans le coin de la salle.
On te blâmerait.

Tu t’assois.

Tu as ceint ton front d’un joli bandeau clair, comme une auréole un peu précaire.
Or, tes cheveux bronze cachent encore ta face lunaire.
On te blâmerait.

Tu sors.

Et tu échappes derrière toi, faussement désinvolte, la dentelle d’une camisole, comme des os à soupe dans un chenil.
Car tu sais qu’au fond, on n’a d’yeux que pour toi.
Mais je ne te blâme pas.

Tu es une folle.

vendredi 6 mai 2011

Ils n'ont pas suivi tes conseils, Isidore.

"Par conséquent, âme timide, avant de pénétrer plus loin dans de pareilles landes inexplorées, dirige tes talons en arrière et non en avant."