vendredi 5 novembre 2010

cent ans de solitude

j'le lis pour être dans 'gang, j'pense.

pour combien de temps II

je surveille encore la même étudiante. très joli hasard. elle a la même coiffure. mais des souliers à talon-haut cette fois. je ne vois pas ses bas. elle porte des pentalons noirs, rayés, neutres, professionnels.

son tricot blanc est superbe, avec ses larges mailles qui voilent à peine une camisole rouge foncé. comme une fraise mûre nappée de crème fraîche. elle est assez jeune-vingtaine pour l'oser, par ailleurs. l'âge où une telle désinvolture est tolérable parce que jugée mesurée. plus vieille, ce serait déplacé, tout le monde en conviendrait.

elle a une posture impeccable. la pointe de ses cheveux touche à peine son dos quand elle replace les feuilles sur son bureau. ses reflets éblouissent timidement, par contre. aux tempes - je regarde par bribes - elle est un brin clairsemée. comme son tricot blanc. sortes de clairières à baisers pour l'hélicoptère de mes lèvres.