- J’ai la tête lourde.
- Ça ne te fatigue pas de toujours parler au « je ».
- Si. Toi?
- Aussi.
- Bon. On parle comment alors?
- Au nous.
- Au nous?
- Oui.
- Mais, si je suis seul à parler, et à parler pour moi seul, comment je peux parler au « nous »?
- Fais comme si c’était un « nous » de majesté.
- Comme si?
- Si. "Je et un autre", écrivait Ribaud.
(sic, sic...)
- Bon. Alors, comment allons-nous aujourd’hui?
- Je ne sais pas, c’est à toi de me le dire… car tu parlais bien de toi, non?
- Oui.
- De « nous » mis pour un « moi », c’est-à-dire « toi », c’est ça?
- C’est ça. C’est le nous de majesté, non?
- Oui.
- Bon, je disais co...
- Donc, si je comprends bien, tu te demandes comment « toi » tu vas par un « nous » qui renvoie à « toi », c’est bien ça?
- Comme tu l'as expliqué, il me semble.
- Tu ne me demandes toutefois pas comment moi je pense que toi tu vas...
- C’est ça.
- Cesse ça. C’est absurde. Parle au « je » maintenant.
- Mais…
- Allez!
- …
- …
- J’ai la tête lourde.
mercredi 25 février 2009
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