jeudi 9 juin 2011

Petite marche dans le bois.

Une centaine de pas. À peine assez pour sentir le sang circuler, ici. Pas grand-chose à écrire si ce n’est qu’une étonnante trace de couleuvre traversait le sentier de part en part.

Une corde jaune au bout de laquelle balançait un contenant d’eau de Javel était attachée à un arbre sans feuilles aussi. Je me dis que le printemps apparaîtra lorsque ce contenant se sera décomposé. Rien d’optimiste.

Je n’ose jamais m’aventurer bien loin dans ce sentier. Je crains à peu près tout. Les ours surtout. En marchant, je scrute toujours autour, à l’affût. Et je fais en sorte de voir la maison derrière moi. À chaque pas je me répète que je devrais être détendu et que, par conséquent, mes yeux se dépareront de leurs œillères, que mon champ de vision s’ouvrira de manière à ce que je devienne, enfin, conscient. Mon aspiration-rengaine.

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