Quelques impressions, sur le tas, cependant que je surveille un examen, cependant que cela ne me dise rien de faire autre chose comme corriger, préparer, fouiller dans mon nez, respirer.
écrire à propos de celle que je surveille? oui, mais, si on me surveillait moi. il y a, ai-je su, un logiciel qui permettrait de voir ce que je fais sur cet écran. comme un surveillant du surveillant.
je paranoïe.
(tiens, on souligne le mot "paranoïe". le verbe paranoyer n'existe visiblement pas.)
EST-CE QUE TU PEUX CHERCHER DANS LE PETIT ROBERT, SURVEILLANT DU SURVEILLANT (SS), VOIR S'IL Y AURAIT LE MOT PARANOYER OU PARANOÏER? MERCI. T'ES UN BON JACK!
je paranoïe encore.
("je fabule" sera souligné? non. yes!)
je fabule (dans ce cas).
elle est quand même jolie. brunette, sourcils foncés, un brin basanée, bonne poitrine, fière posture, affairée. souliers en cuir, bas écossais, joli tricot bleu clair. elle me paraît toutefois un brin immature. trop jeune. le genre à se laisser traîner, à se faire inviter, à attendre trop de rouille avant de repeindre, à remettre la pinte de lait vide dans le frigo, à clavarder au lieu de lire, à aimer le motocross ou à dépenser, par exemple.
tiens, elle vient de taper du pied. fronce ses sourcils. semble contrariée.
voilà, elle a repris son allure au clavier.
pour passer le temps, je vais jouer. oui mais à quoi?
tiens, j'essaie d'écrire en même temps qu'elle, sur mon clavier. (il y a eu une pause. je reprends :) il faut une bonne écoute. de la synchronicité aussi. appelons ça le solidaritapage ou le respectapage ou l'harmoni-touche.
elle s'est senti une mèche de cheveux. elle l'a portée devant son nez pour la humer. elle aimerait son shampooing? son parfum? simplement elle (cover girl!)? quoi qu'il en soit, j'aime ça, chez une fille. ce petit sentiment d'insécurité lorsqu'elle se sait observée. ce léger inconfort qui pousse à se soucier de son apparence. à la fois aveu de vulnérabilité et geste de séduction. calculé ou inconscient, ce geste? concentrée comme elle est, je dirais complètement inconscient. à moins qu'il s'agisse complètement d'autre chose. possible.
quel inconfort cette chaise droite! on les avait dans les goulags, je parie.
merde! en m'étirant, mon dos a craqué. n'y songeant pas plus, mes doigts ont voulu se délier et, eux-aussi, ont fait "cric". l'étudiante s'est arrêtée. a-t-elle pensé, quelques secondes que je voulais attirer son attention? et ma chemise un brin voyante, mon clavier sonore, ma chaise qui craque, mon front qui cale, mes reniflements, m'épierait-elle tandis que je tape? je transpirerais aussi?
ah, elle a terminé.
vendredi 1 octobre 2010
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