Devrait-on être ambivalent? Est-ce un mode de vie acceptable en cette société de pluie et de gouttières trouées?
À première vue, l’ambivalence ne garantit pas un mode de vie sain. Tout ambivalent qui se respecte sait que tourner comme un punching bag au bout de sa chaîne ne mène absolument nulle part, si ce n’est que, au bout du compte de dix, il finit par poser un regard critique dans les profondeurs insondables d’une chaudière de plastique, dans le coin bleu d’un gym, qui sent le cuir humide et le vomi pâlot.
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L’impression de tournoyer – en soi plus qu’ailleurs – l’affecte émotionnellement et il en est conscient. Or, en bon ambivalent, il évitera. Il intellectualisera plutôt. Aussi révisera-t-il la sale situasse de fond en comble, questionnant tout d’abord et absurdement le fondement même de cette situasse et, ensuite, la légitimité de cette remise en question pour lui, hic et nunc, et ceatera. Il se tournera enfin vers une autre alternative (à titre comparatif seulement, se prévient-il) et, finfinalement, il optera pour LA réponse. Habituellement, il s'agit de la plus simple à remettre en questions (qui impliquent des réponses à choix multiples avec, en deuxième partie, des questions à développement. Juste assez mais pas trop quand même).
À première vue, l’ambivalence ne garantit pas un mode de vie sain. Tout ambivalent qui se respecte sait que tourner comme un punching bag au bout de sa chaîne ne mène absolument nulle part, si ce n’est que, au bout du compte de dix, il finit par poser un regard critique dans les profondeurs insondables d’une chaudière de plastique, dans le coin bleu d’un gym, qui sent le cuir humide et le vomi pâlot.
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L’impression de tournoyer – en soi plus qu’ailleurs – l’affecte émotionnellement et il en est conscient. Or, en bon ambivalent, il évitera. Il intellectualisera plutôt. Aussi révisera-t-il la sale situasse de fond en comble, questionnant tout d’abord et absurdement le fondement même de cette situasse et, ensuite, la légitimité de cette remise en question pour lui, hic et nunc, et ceatera. Il se tournera enfin vers une autre alternative (à titre comparatif seulement, se prévient-il) et, finfinalement, il optera pour LA réponse. Habituellement, il s'agit de la plus simple à remettre en questions (qui impliquent des réponses à choix multiples avec, en deuxième partie, des questions à développement. Juste assez mais pas trop quand même).
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Le vrai ambivalent ne manque pas d’imagination, c'est connu. Un artiste, un sculpteur. Sachant que l’esprit d’initiative lui fait défaut, celui des autres, bien souvent, prévaut – du moins, en tant que le projet corresponde à ses valeurs. Dans ce cas, le créatif personnage s’exécute : il modèle, raboudine, patente, ramanche, bidouille le projet à coupler à ses propres ébauches – les siennes, ses petites, dans le tiroir du bas – et il finit par oublier, après cet épuisant travail synaptique, de qui il provenait, déjà, ce projet porteur. Un moyen ratoureux.
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Il se conforte ainsi dans une position de bon second. Cette position, qui pour certains semble bien péjorative, lui l’assume. Du reste, elle seule lui permet d’avancer, picaro au pas plus ferme; de le doter, un temps, de la lourde épée du meneur – quand Quichotte hallucine, notamment. Certains le qualifieront injustement de force tranquille, lui qui, en réalité, demeure un compagnon bien paradoxal (sorte de GPS bon marché, de rouleau de duct tape, de bonne ficelle qui parle au « il »). Mais bon, on a droit à l’erreur.
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Devrait-on être ambivalent, donc, en cette société de pluie et de gouttières trouées? Je répondrais comme vous lecteur : un peu oui et un peu non, juste assez mais pas trop.
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Il se conforte ainsi dans une position de bon second. Cette position, qui pour certains semble bien péjorative, lui l’assume. Du reste, elle seule lui permet d’avancer, picaro au pas plus ferme; de le doter, un temps, de la lourde épée du meneur – quand Quichotte hallucine, notamment. Certains le qualifieront injustement de force tranquille, lui qui, en réalité, demeure un compagnon bien paradoxal (sorte de GPS bon marché, de rouleau de duct tape, de bonne ficelle qui parle au « il »). Mais bon, on a droit à l’erreur.
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Devrait-on être ambivalent, donc, en cette société de pluie et de gouttières trouées? Je répondrais comme vous lecteur : un peu oui et un peu non, juste assez mais pas trop.
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